de l'argos du Lys

de l'argos du Lys Yorkshire Terrier

Yorkshire Terrier

Reproduction Et Consanguinité

 





LA CONSANGUINITE en reproduction canine, vaste sujet souvent soumis à controverse par les "néophytes" et meme par certains éleveurs....




Toutes les races canines ont été créées via la consanguinité.

Voici des extraits du "Bréviaire de l'élevage moderne du chien" écrit par M. Hans Räber, personnalité très connue du monde canin germanophone, et auteur de plusieurs ouvrages sur les chiens dont, une encyclopédie des races canines.

"Consanguinité étroite ou incestueuse, soit l'accouplement d'animaux très proches parents (frères et soeurs, père et fille, mère et fils), consanguinité large, soit l'accouplement d'animaux proches parents.
La consanguinité provoque la disjonction des caractères héréditaires hétérozygotes. Les paires de gènes dissemblables sont réduites au profit des paires semblables. Elle favorise donc l'homozygotie. Les défauts cachés apparaissent alors tout à coup et nettement puisque des animaux très proches parents au point de vue de leur constitution héréditaire se ressemblent davantage que des animaux étrangers l'un à l'autre.
La consanguinité n'engendre pas de nouveaux défauts; elle les met simplement en évidence. Elle permet donc à l'éleveur de purifier rapidement ses lignées d'élevage en les débarrassant des défauts. Autrement dit; la consanguinité n'apporte rien de nouveau ni en bien ni en mal. Elle met simplement à jour ce que les géniteurs possèdent dans leur bagage héréditaire.
Par un élevage continu en consanguinité, la constitution héréditaire des générations successives devient obligatoirement de plus en plus homozygote. Le phénotype (soit l'aspect extérieur du chien) devient toujours plus le fidèle représentant du génotype.
Si l'on respecte les précautions élémentaires qu'enseigne la génétique, et que les accouplements consanguins sont effectués avec savoir-faire, les conséquences de la consanguinité peuvent être très intéressantes: constitution plus robuste, vitalité, résistance aux maladies, résistance nerveuse, fécondité, bonnes aptitudes au dressage.
Chez les animaux sauvages, la consanguinité - même l'inceste - est beaucoup plus fréquente qu'on ne le pense généralement. Chez les animaux qui vivent en troupeaux, comme les bovidés et les cervidés, le même mâle couvre durant des années ses filles, ses petites-filles et ses soeurs sans qu'il en résulte un quelconque désavantage pour l'espèce.
Dans l'élevage des chiens, c'est l'éleveur qui doit sélectionner, exercer une pression sélective; il est essentiel de savoir que même lors d'élevage en consanguinité étroite durant un grand nombre de générations, il n'y a pas forcément de dégénérescence, si la sélection est sévère. Bien plus, on peut exiger de ces animaux les plus grandes performances
."






 ORIGINE DU YORKSHIRE 



Le Yorkshire est d'origine britannique. Dans " Le Yorkshire-Terrier " de Mona Huxam, nous pouvons lire : " Au cours de la Révolution Industrielle, de nombreux travailleurs de l'industrie lainière quittèrent l'Ecosse pour gagner le Yorkshire où l'activité de cette industrie était à son plus haut niveau. Ils emmenèrent avec eux leurs chiens qui furent bien vite accouplés à ceux qu'ils découvrirent dans leur nouvel habitat.



 


Les gens du Yorkshire, une race " rusée " en ce qui concernait l'élevage des chiens, ne furent pas long à apprécier les possibilités des nouveaux venus. Ils élevaient déjà une variété bien établie de Brokenhaired Terrier et ils comprirent combien il pourrait être intéressant de la croiser avec le Clydesdale à l'aspect plus exotique afin d'obtenir un type de chien plus rentable sur le plan commercial.



 


Depuis la famille royale jusqu'au plus bas échelon de l'échelle sociale, l'intérêt porté aux chiens était alors considérable. Le public recherchait alors des chiens aussi bien d'aspect agréable que possédant de réelles qualités. Le désir des gens du Yorkshire de gagner " des sous " les poussa à créer une race de chiens qui pourraient remplir leurs fonctions habituelles, mais qui en plus paraîtraient agréables, désirables.



 


A cette époque, les lois contre le braconnage étaient sévères. Si elles n'en arrêtaient pas la pratique, elles incitaient les contrevenants à ne pas se laisser prendre. A cette fin, ils utilisaient un petit terrier, pas plus gros qu'un furet, qui pénétrait dans les terriers pour en faire jaillir les lapins dans les filets tendus pour les capturer. Le chien et sa prise disparaissaient ensuite dans une des grandes poches du braconnier où ils restaient cachés en sécurité pendant le retour à la maison. Le noir et feu miniature constituait un choix parfait. Toutefois, son poil soyeux glissait sous la main. Souvent, alors qu'une retraite précipitée s'imposait, il se révélait si difficile à attraper qu'il devait être abandonné. Un poil plus long était nécessaire pour faciliter son extraction des terriers.



 


C'est à ce stade que le Terrier Maltais pouvait intervenir pour permettre au braconnier d'atteindre son objectif. Ces petits Maltais étaient souvent ramener en Angleterre par des Marins qui les avaient achetés à assez bons prix dans les ports de la Méditerranée. Pour la plupart, ils constituaient des cadeaux plus qu'acceptables pour des parents. Occasionnellement, ils pouvaient être échangés dans les tavernes contre de la bière. Au cours des années, ces petits chiens furent recherchés par les marchands de grain car, en dépit de leur belle apparence, ils se révélaient d'excellents ratiers.



 


Toutes les races mentionnées précédemment ont pu entrer dans le " shaker ", mais lorsqu'il sortit de ce dernier ce petit chasseur bleu et feu, l'instinct rusé des gens du Yorkshire les avertit qu'ils avaient trouvé la fortune. De nouveaux croisements de chiens de ce type devaient leur prouver que la race était fixée. Conformément à leur tempérament de gens du Yorkshire, ils cachèrent aussitôt leurs méthodes. Aussi lorsque le public commença à rechercher ces chiens, il dut les payer à un prix élevé. La popularité de ces chiens découla des succès qu'ils remportèrent dans les Expositions. Ces classes furent spécialement prévues pour eux à l'Exposition Canine de Birmingham en 1860 où ils furent simplement qualifiés de " Terriers Miniatures ". Ils étaient également présentés sous le titre de " Scotch Terriers " et de " Brockenhaired Terriers ". Ce ne fut qu'en 1886 que le Kennel Club reconnu leur race et lui donna le nom de " Yorkshire Terrier ". Il fallut attendre jusqu'en 1898 l'établissement d'un Standard officiel... "



 


A cette époque, le poids du Yorkshire variait de 2,2kg à 6,7kg...